Une personne mourante, qu’elle soit homme ou femme, jeune ou vieille, doit être, par précaution, allongée sur le dos dans la mesure du possible, de telle sorte que les plantes de ses pieds soient face à la Qiblah (en direction de la Sainte Ka’bah). Il est recommandé aussi que le cadavre soit allongé face à la Qiblah jusqu’à ce que son lavage soit terminé. Et une fois le lavage terminé, il vaut mieux l’allonger dans la même position où il sera placé, lorsqu’on priera sur lui. |
Par précaution obligatoire, tout Musulman est tenu de prendre l’initiative d’allonger un mourant face à la Qiblah: si ce dernier est consentant, on n’a pas besoin d’en demander la permission à son tuteur. Autrement (s’il n’est pas consentant), on doit obtenir l’autorisation du tuteur pour pouvoir s’acquitter de cette obligation. |
Il est recommandé que les attestations de Foi islamique, c’est-à-dire la reconnaissance de l’Unicité d’Allãh et de la Prophétie du Saint Prophète Mohammad (P), ainsi que la reconnaissance des douze Imams (P), et des autres principes de la Foi soient dictées au mourant de telle sorte qu’il puisse les comprendre. Il est recommandé aussi que le mourant répète ces paroles jusqu’au moment de sa mort. |
Il est recommandé que les supplications suivantes soient dictées au mourant de telle sorte qu’il les comprenne: Allãh-um-maghfir li-yal-kathîra mim-ma’ãçîka waqbal min-niyal yacîra min tã’atîkah yã man yaqbal-ul-yasîra wa Ya’fu ‘anil kathîr. Iqbal minn-y-al-yasîra wa`fû `anni-y-al-kathîr. Innaka antal-’afuw-wul Ghafûr. Allãh-um-marhamnî fa-innaka Rahîm. |
Si le mourant a de la difficulté à rendre l’âme, il est recommandé de l’amener sur le lieu habituel de ses Prières, à condition que ce transfert ne l’incommode pas. |
Si le mourant éprouve les affres de la mort, il est recommandé de réciter à côté de lui la Sourate Yãssine, la Sourate Al-Çãffât, la Sourate Al-Ahzãb, Âyat (le Verset de) Al-Kursî et le Verset 54 de la Sourate Al-A’rãf, ainsi que les trois derniers Versets de la Sourate Al-Baqarah. En fait, il vaut mieux réciter le plus grand nombre possible de Versets coraniques. |
Il est recommandé que les yeux et les lèvres du mort soient fermés, son menton attaché, ses mains et pieds tendus et qu’il soit couvert d’un tissu. Il est détestable de laisser un mourant tout seul, de mettre un poids sur son ventre, de parler trop, de bavarder ou de crier à côté de lui, ou de laisser des femmes seulement avec lui. De même, il est détestable qu’un Junub ou une Hã’idh s’approche de lui. |
Si quelqu’un meurt la nuit, il est recommandé d’éclairer le lieu où il se trouve, d’informer les Croyants de sa mort afin qu’ils se joignent aux funérailles, et de l’enterrer rapidement. Toutefois, au cas où l’on n’est pas certain que la personne agonisante soit vraiment morte, on doit attendre jusqu’à ce que la situation soit plus claire. En outre, si la personne mourante est une femme enceinte, et qu’il y ait un enfant vivant dans son ventre, son enterrement doit être retardé le temps de l’opérer du côté gauche pour sortir l’enfant de son corps et recoudre celui-ci. |
Le lavage et l’enveloppement d’un Musulman mort, son enterrement et la Prière sur lui incombent obligatoirement à son tuteur. Celui-ci doit, soit s’acquitter lui-même de ces devoirs, soit désigner quelqu’un pour s’en charger. Et si personne ne s’acquitte (avec ou sans l’autorisation du tuteur) de ces obligations, la responsabilité du tuteur sera dégagée. Si le mort n’a pas de tuteur ou que celui-ci refuse de s’acquitter de son devoir, tous les Musulmans seront tenus, par "obligation de suffisance" (Wãjib kifã’î) de s’en charger. Autrement dit, la responsabilité de tous les Musulmans sera engagée, d’une façon égale, tant que ces devoirs n’auront pas été accomplis. Toutefois, il suffit qu’une personne les accomplisse pour que les autres soient dégagés de cette responsabilité. Mais si personne n’accomplit ces obligations, tout le monde aura commis un péché. Il est à noter ici, que lorsque le tuteur refuse d’accomplir ces devoirs, lui demander l’autorisation de s’en charger n’a plus de sens. |
Si une personne commence à accomplir les devoirs obligatoires envers le mort, les autres ne sont pas obligés d’y participer. Toutefois, au cas où ladite personne laisserait ces devoirs inachevés, les autres auraient l’obligation de les compléter. |